Carte postale
Bruges – panorama, 9 x 13.9 cm, circulée, av. 1903
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« Pour en revenir à Bruges et la récapituler maintenant en quelques lignes, l’on peut dire qu’elle est à la fois mystique et démoniaque, puérile et grave. Mystique par sa réelle piété, par ses musées uniques au point de vue de l’art, par ses nombreux couvents et par son béguinage ; — démoniaque, par sa confrérie secrète de possédés ; — puérile, par son goût pour les insupportables verroteries des carillons, — et grave, par l’allure même de ses canaux et de ses places, de ses beffrois et de ses rues. Mais ce qui domine, en somme, c’est la note mystique ; et elle est une ville délicieuse parce qu’elle est dénuée de commerce et que, par conséquent, ses chapelles sont vivantes et que ses rues sont mortes. » (Joris-Karl Huysmans, « Bruges » in « L’Echo de Paris », 1er février 1899)