Carte postale
Rue des chantres, 8.8 x 13.8 cm, non circulée, ap. 1903
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« Les rues des Ursins et des Chantres. Celles-là vivent loin des intruses, entre elles. La rue des Chantres, ainsi qualifiée au XVIe siècle, parce que le manécanterie de la cathédrale y residait, semble ignorer que tout un Paris moderne existe. Elle descend tranquillement, sans que jamais un chat y passe, vers la Seine, entre deux rangs de murs qui sont des dos de bâtisses percés, à gauche, de lucarnes à barreaux de fer ; à droite, de hautes fenêtres ouvertes presque au ras du sol, et derrière lesquelles l’on aperçoit, dans l’ombre, de probables cartonniers et de possibles tables. Une seule porte se montre sur cette voie, près du quai, celle d’un hôtel sinistre dit des Deux-Lions, et ce garni flanqué d’un mannezingue, tiendrait, si nous en croyons Lefeuve, la place de l’immeuble qu’habitèrent Héloise et Abailard. » (Joris-Karl Huysmans, « Le Quartier Notre-Dame » in « L’Almanach du Bibliophile », 1899)